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La Petite Ecole d'Art
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13 février 2014

La Joconde du Nord

Jeune Fillle à la perle

"La Joconde du Nord" ainsi surnomme-t-on ce petit tableau de 45x40 cm peint par  Johannes Vermeer vers 1665. Mais on lui accorde le plus souvent le nom de "Jeune fille à la Perle" ou "Jeune Fille au Turban". Il est de fait que le mystère qui entoure cette œuvre de Vermeer est aussi épais que celui de la Joconde . D’abord oubliée, elle est achetée 2 florins et 30 centimes en 1881. Une somme modique due au piteux état de la toile, trouée au niveau de l’œil droit et de la pommette gauche. Une fois restaurée elle révèle la troublante beauté qui émane du visage de la jeune fille. Une œuvre et un visage qui continue à susciter bien des interrogations.
En effet, le portrait sort de la production de Vermeer qui est un peintre de scène de genre aux intérieurs rigoureux et à l’ambiance austère bien que lumineuse. L’atmosphère pesant du rigorisme religieux du temps y étant certainement pour quelque chose.

 

Rien de tout cela ici !  Ce visage est un véritable instantané de vivacité de fraîcheur et de sensualité. Elle pourrait être de notre temps ! Un "Selfie" spontané sorti tout droit d’un appareil numérique.
Le modelé imprécis du visage en un flou artistique savamment contrôlé oblige l’œil a recomposer les éléments du visage plutôt qu’a le voir (ainsi l’arête du nez est plus devinée que marquée). On ne sait rien  du modèle, jeune fille de Delft, servante ou fille de l’artiste ? On y a vu un visage idéalisé plutôt qu’ancré dans le réel de Vermeer. Pourtant ce regard planté dans les yeux de l’artiste laisse peu de doute quant à leurs liens. La clé est certainement dans la perle et la composition qu’elle forme avec la bouche et le regard. Il y a une forte opposition entre la perle blanche reflétant la lumière, symbole de pureté et de chasteté, et la bouche purpurine entrouverte et humide d’une allusion troublante soulignée par l’appel du regard jeté avec désinvolture par dessus son épaule.
Il n’en faut pas plus pour que l’écrivain Tracy Chevalier suggère dans un roman à succès du même nom que l’œuvre, les relations équivoques entre l’artiste et son modèle.

A la Petite Ecole d’art  la Jeune fille à la Perle est un marronnier en quelque sorte et l’on ne compte plus le nombre de fois où on l’a étudiée et copiée pour en cerner le mystère. On s’attaque plus facilement à la copie de cette œuvre qu’a celle de la Joconde du grand Léonard. Mais sa simplicité n’est qu’apparente et Eliane en a vite compris les raisons que j’ai décrites plus haut.

Jeune Fillle à la perle copie

Enfin je ne peux que vous recommander le film "La jeune fille à la Perle" réalisé par Peter Webber avec Scarlett Johanson et Colin Firth, où chaque plan du film est un véritable Vermeer.

 

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4 février 2014

Vert Canard

Il y a un domaine ou la sculpture rejoint la peinture c’est celui des patines.
Initialement les patines s’obtiennent par l’effet du temps et des éléments sur des matières nobles qui leur résistent ; le chêne, le tilleul, bronze... L’impatience fait qu’il est parfois difficile d’attendre des années, et peut être plus, pour que nos créations prennent ces belles patines qui leur donnent leurs caractères. Et c’est d’autant plus difficile lorsque la matière risque de ne pas prendre la patine désirée.
Rien de plus facile et de plus sûr donc, que de l’imiter avec de la peinture pour reproduire l’effet du temps. Quelle que soit la matière utilisée comme support !

Pelican

Malgré les apparences ce magnifique pélican, est en terre cuite (faïence). Il a fallu à peine plus d’une heure pour lui donner cette fière allure de bronze patiné en lieu et place de la surface terne et crayeuse de sa sortie du four.

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